Structure génétique de Mycobacterium prototuberculosis et origine de M. tuberculosis.

 

Julien Tap

 

Sommaire

I.      Introduction................................................................................................................................................................................. 3

A.     Les bacilles de la tuberculose............................................................................................................................................ 3

1.      Caractéristiques et physiologie.............................................................................................................................................. 3

2.      Pathogénicité........................................................................................................................................................................... 3

3.      Biodiversité, succès évolutif et pharmaco-résistance.......................................................................................................... 4

B.      Le complexe d’espèce de Mycobacterium tuberculosis (MTBC)............................................................................... 4

1.      Taxonomie et écologie............................................................................................................................................................ 5

2.      Du point de vue génomique................................................................................................................................................... 6

3.      Le nouveau scénario évolutif du MTBC................................................................................................................................ 7

4.      Polymorphisme et transferts horizontaux : les origines du MTBC.................................................................................... 8

5.      La co-évolution hôte pathogène........................................................................................................................................... 9

II.         Matériels et méthodes......................................................................................................................................................... 11

A.     Souches bactériennes........................................................................................................................................................... 11

B.      Sélection des locus pour le séquençage...................................................................................................................... 12

C.      Amorces utilisées................................................................................................................................................................... 13

D.     Amplification des locus par PCR..................................................................................................................................... 14

E.      Séquençage des produits PCR............................................................................................................................................ 15

III.        Résultats et interprétations........................................................................................................................................... 17

 


 

Résumé

Mycobacterium tuberculosis, l’agent responsable de la tuberculose, est un pathogène mortel infectant un tiers de la population mondiale. Au sein du genre Mycobacterium, ces pathogènes opportunistes obligatoires sont très liés et partage des facteurs déterminant de virulence en commun. Les mutations, plus que les transferts horizontaux de gène, ont conduit l’évolution récente de Mycobacterium tuberculosis et son adaptation à l’hôte humain. La diversité génétique limitée des souches contemporaines suggèrent que M. tuberculosis est issu d’une récente expansion clonale. La population de M. tuberculosis est très fortement structurée géographiquement. L’existence d’un clone dominant au sein des différentes populations humaines soulève la possibilité d’une co-évolution hôte-pathogene. Les sous-espèces du complexe de M. tuberculosis, avec leur diversité d’hôtes, pourraient être issu du progéniteur du pathogène humain.

Introduction

Les bacilles de la tuberculose

En 1882, le médecin allemand Robert Koch réussi à isoler et à cultiver le bacille responsable de la tuberculose, Mycobacterium tuberculosis sera aussi appelé par la suite bacille de Koch. La tuberculose est une des maladies les plus anciennes et un problème majeur à l’échelle mondiale. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, près d’un tiers de la population est affecté avec 1,7 millions de décès en 2004. Par ailleurs, une infection due à un bacille tuberculeux a lieu chaque seconde. C’est en Asie du Sud-Est et en Afrique subsaharienne, que la tuberculose sévit le plus fortement. Ceci est dû au problème de mal nutrition et au VIH qui permet une progression plus rapide de la maladie. [18]

Caractéristiques et physiologie

Les bacilles tuberculeux sont caractérisés par une croissance lente, une enveloppe cellulaire complexe, une pathogénicité intracellulaire et une homogénéité génétique. Leur temps de génération est de 24 heures. Les mycobactéries font partie du genre Mycobacteriaceae dans le sous-ordre Corynebacteriaceae, ordre des Actinomycetales. Parmi les mycobactéries, il faut distinguer les bacilles causant la tuberculose comme M. tuberculosis de M. leprae, agent de la lèpre, mais également de M. avium, M. marinum M. kansasii et M. xenopi responsable de mycobactérioses. Les mycobactéries ont une enveloppe cellulaire rugueuse Gram positif avec des peptidoglycanes riches en lipide "unusuelle". Ceci représente 20 à 45% de l’ensemble de la bactérie, ce qui rend la bactérie peu perméable aux éléments hydrophiles. Parmi ces lipides, l’acide mycolique joue un rôle important dans l’acido-alcoolo-resistance.[3]

Pathogénicité

M. tuberculosis ne produit pas de toxine et infecte les macrophages de l’hôte. Ce n’est que dans la dernière décennie que les gènes liées à la virulence ont pu être mis en relief. Ces gènes ont pu être reparti en plusieurs catégories comme la structure de l’enveloppe cellulaire, la synthèse de lipide, de gènes de résistance au stress, etc.

Il est intéressant de noter que M. avium et M. marinum partage avec M. tuberculosis la même stratégie d’infection de l’hôte en survivant et se multipliant au sein des macrophages. Après la phagocytose, ces derniers inhibent l’acidification et la fusion entre le phagosome et lysosome leur permettant de prospérer à l’intérieur du phagosome. M. tuberculosis survit dans le macrophage grâce à un système de détoxification de radicaux libres et de chélation du fer. Ce système implique les gènes katG codant pour la catalase peroxydase, le gène furA codant pour une protéine de captation du fer et sodA codant pour la superoxyde dismutase. [11]

D’autre part, M. tuberculosis survie dans le macrophage grâce à son enveloppe cellulaire. Des voies de biosynthèses spécifiques sont impliquées dans la formation de cette enveloppe cellulaire comme celle de l'acide mycolique. La synthèse des acides mycoliques est souvent liée à des gènes déterminants dans la virulence comme fbpA, mmaA4 et LAM. L’acide mycolique est un responsable important dans le rôle protecteur de l’enveloppe cellulaire chez M. tuberculosis. Plus spécifiquement, les motifs cyclopropanes permettent d’assurer l’intégrité de l’enveloppe cellulaire et protége le bacille des stress oxydatifs comme ceux qui sont générés dans un phagosome. Par ailleurs, il semblerait que le gène pks12, possédant la plus grande phase ouverte de lecture dans le génome de M. tuberculosis, est directement impliqué dans la pathogenicité du bacille car il encoderait deux modules catalysant la formation des acides saturées tels que les acides mycoliques. [13]

Biodiversité, succès évolutif et pharmaco-résistance

On ne distingue pas assez les gènes qui sont impliqués dans la virulence même des gènes qui permettent de s’adapter à l’hôte. Par exemple, l’enveloppe cellulaire des Mycobacterium est très complexe et permet une protection aux stress environnementaux. Les gènes impliqués dans la formation de l’enveloppe cellulaire sont très conservés. Ces gènes peuvent être considéré comme des facteurs déterminants à la virulence car ils ont permis à M. tuberculosis de coloniser de nouvelles niches écologiques et de contribuer à son succès évolutif du fait de son expansion clonale sur tous le globe.

Il y a cinquante ans encore, il n’existait aucun médicament contre la tuberculose. L’effort fourni dans le domaine médical et de santé publique a permis de comprendre dans les moindres détails l’épidémiologie, les manifestations cliniques et le traitement de cette maladie. Cependant aujourd’hui, certaines souches deviennent résistantes à certain médicament utilisé seul voire à plusieurs antituberculeux. On parle alors de souches pharmaco-résistantes. Pour comprendre l’émergence de ces résistances, il est nécessaire d’étudier l’histoire évolutive et la diversité génétique de ces bacilles tuberculeux et en particulier celle qui est liée au complexe d’espèce M. tuberculosis par une approche de génétique de population bactérienne. Ces nouvelles connaissances, notamment dues au progrès en génomique, devraient contribuer au développement de nouvelles immunothérapies. [18]

Le complexe d’espèce de Mycobacterium tuberculosis (MTBC)

Le but de la recherche en génétique de population bactérienne est de comprendre les relations entre la diversité génétique, les lignées clonales, et leurs phénotypes comme la virulence, la transmissibilité, la spécialisation de l’hôte et le succès évolutif. [8] Dans le cadre des bacilles tuberculeux, il est nécessaire de s’intéresser en particulier au succès évolutif d’un clone celui de M. tuberculosis et de son complexe d’espèce. Toutes les souches de M. tuberculosis sont définies comme étant un unique clone car elles ont toutes le même génotype.

Taxonomie et écologie

Le complexe d’espèce M. tuberculosis (MTBC) constitue un groupe très compact, et ses membres M. tuberculosis, M. africanum, M. bovis, M. pinipedi, M. caprae et M. microti peuvent être considéré comme des sous- espèces de M. tuberculosis. Cette compacité du MTBC a été établie par hybridation ADN-ADN (>95%), séquençage de l’ARN ribosomique 16S et des gènes de ménages. Ceci marque une diversification récente du clone M. tuberculosis formant alors ce complexe clonal. De plus, les variations au sein des éléments d’ADN répétés, comme les séquences d’insertion IS6110 et les répétitions directes (DR) ont été trouvées restreintes dans le MTBC. [7]

Néanmoins, la niche écologique et la pathogénicité des espèces du complexe du M. tuberculosis varient énormément. Le réservoir naturel de M. tuberculosis et de M. africanum est limité à l’Homme tandis que celui de M. microti est limité aux rongeurs. Par contre, malgré une préférence pour les bovins, la niche écologique de M. bovis est très large. En effet, cette espèce provoque des maladies dans un large panel de mammifère domestique et sauvage, y compris les humains. [17]

L’analyse par séquençage de 26 gènes structurels a montré une faible proportion de substitutions nucléotidiques synonymes dans le complexe d’espèce de M. tuberculosis comparé aux autres bactéries pathogènes. En accord avec les précédentes études éléctrophorétiques, cette faible proportion de mutation neutre dans les gènes structurels (ou de ménage) indique que M. tuberculosis est issu d’une évolution récente avec une expansion clonale globale. [15]

 

strevatsan

Figure 1: Scénario évolutif de M. tuberculosis selon Streevatsan et al. Le précurseur du complexe de M. tuberculosis est caractérisé par le codon 463 katG et le codon 95 de gyrA. Ces deux sites utilisés comme marqueurs génétiques permettent d’identifier trois groupes de M. tuberculosis. [15]

 

Du point de vue génomique

L’équipe de Stewart Cole a réalisé le séquençage en 1997 de la souche de laboratoire de référence H37Rv. Le génome de Mycobacterium tuberculosis H37Rv a une taille d'environ 4 Mb dont environ 4000 gènes. M. tuberculosis diffère des autres génomes bactériens par sa grande proportion de séquences codantes impliquées dans la production d'enzyme de la lipogenèse et de la lipolyse. Chez M. tuberculosis, les codons initiateurs de la transcription sont GTG, ATG et ATC. [3]

Le génome de M. tuberculosis est caractérisé par un haut G+C% de 65% qui reste relativement constant à travers le génome. Ceci indique la très faible possibilité de transferts horizontaux de gènes alors que ces derniers peuvent contribuer au succès évolutif en donnant, par exemple, la capacité d’infecter de nouveaux hôtes. Certaines séquences possèdent un très haut niveau de G+C% supérieur à 65%. Ces séquences sont appelées PGRS (Polymorphic G+C Rich Sequences) [3]

Le séquençage du génome de M. tuberculosis a mis en évidences 2 nouvelles familles de protéine riche en glycine avec des structures répétées et qui seraient impliquées dans des variations antigéniques. Le génome est riche en ADN répété et particulièrement en séquences d'insertions mais aussi l'apparition de nouvelle famille multigénique et des gènes de ménages dupliqués. Les séquences d'insertions sont insérées dans des régions intergéniques ou non codante. La plupart de séquences sont regroupés formant alors des "hot spot" d'insertion. [3]

10% du génome code pour des familles de protéine PE et PPE. Les protéines PE sont caractérisées par un motif Pro-Glu et PPE par un motif Pro-Pro-Glu localisé à proximité du N- terminal. Ces familles de protéines seraient impliquées dans un rôle immunologique. [3]

Le nouveau scénario évolutif du MTBC

Le premier scénario évolutif tentait a montré que M. bovis fut le progéniteur de M. tuberculosis. On pensait que M. bovis s’était adapté à l’homme lors de la domestication des bovins. En effet, Mycobacterium tuberculosis possède un faible niveau de variation génétique ce qui conduit à penser qu'il y a eu une expansion d'un clone, il y a 35000 ans seulement.

La plupart des espèces ont un large spectre de clone distinct avec plus de 1% de variation de nucléotide synonyme généré par mutation et transferts horizontaux.. Cependant dans le MTBC, chaque membre a un impact différent mais une très grande homogénéité avec 0,01% de variation sans trace d'échange génétique. Le MTBC proviendrait d'un ancêtre commun qui aurait connu un goulot d'étranglement entre 20000 et 35000 ans.[15]

L’analyse basée sur la génomique comparative de la distribution de 20 régions variables résultant d’événement d’insertion et de délétion a été effectuée sur 100 souches de M. tuberculosis. Cette approche a permis de bâtir un nouveau scénario évolutif pour le MTBC où non seulement M. tuberculosis ne proviendrait pas de M. bovis mais que le variant M. canettii, de phenotype lisse, serait antérieur au précurseur de ce complexe clonal. [1]

 

new-mtbc

Figure 2: nouveau scénario évolutif proposé par Brosch et al. Ce schéma est basé sur la présence/absence de région conservée et sur le polymorphisme de 5 gènes sélectionnées. La nouveauté est de proposer que M. canetii de phénotype « lisse » est antérieur au précurseur de M. tuberculosis.

 

Polymorphisme et transferts horizontaux : les origines du MTBC

Après l’établissement de ce nouveau scénario évolutif, il était intéressant d’orienter les recherche sur l’ancêtre commun de ce complexe d’espèce pour comprendre son origine et son succès évolutif. L'isolement de nouveaux bacilles tuberculeux à Djibouti provoquant la tuberculose a permis d'apporter de nouvelles connaissances sur l'histoire évolutive des Mycobacterium et en particulier du MTBC.

Contrairement à M. tuberculosis, ces nouvelles souches forment des colonies lisses comme M. canetii, le dernier bacille de la tuberculose à avoir été décrit. [17] La phylogénie réalisée à partir des gènes de ménages (n = 6) permet de former un groupe compact entre les souches lisses (n = 37) et le MTBC. Par ailleurs, on n'observe ni de délétion ni d'insertion mais 52 sites polymorphes dont 46 substitutions synonymes. La distance entre les allèles du MTBC est inférieure à celle des souches lisses. [9]

Le MTBC serait donc un sous-groupe des souches lisses. Les distances synonymes entre tous les allèles des bacilles tuberculeux sont similaires à ceux d’une espèce. La plupart des substitutions non synonymes sont dans les souches lisses. Le rapport Ks/Ka = 33% est proche des valeurs observées des autres espèces bactériennes supérieure au 1,6% entre les souches de M. tuberculosis. Un rapport Ks/Ka élevé traduit une longue période de changement tandis qu'un rapport Ks/Ka faible traduit une expansion récente. MTBC provient donc d'une plus grande et ancienne espèce bactérienne baptisée du fait de son antériorité M. prototuberculosis. [9]

L'alignement des gènes de ménage a permis de mettre en évidence une structure de gènes mosaïques notamment dans gyrA et gyrB. ceci montre qu'il y eu des recombinaison intra génique dans les souches lisses. Ces mutations et ses recombinaisons témoignent de l'évolution des bacilles lisses tuberculeux. La concaténation des alignements des gènes de ménage fait apparaître des structures sous forme de patch témoignant d'événement de transferts horizontaux. L’alignement des séquences concaténées de 3, 387 kpb de chaque souches lisses et rugueuses ont permis de mettre en évidence 52 sites polymorphes dont 46 sites synonymes et sans aucune insertion - délétion. Le peu de recombinaison actuelle est peut-être dû au fait qu'il ait eu une perte de la capacité des transferts horizontaux, que les événements de transferts horizontaux soient trop rares ou bien que la niche écologique de ces bacilles soit différente écartant l'opportunité de transferts. [9]

 

split

Figure 3 : Split tree réalisée à partir des 17 séquences concaténées des 6 gènes de ménages. Le MTBC de phénotype rugueux forme avec les bacilles tuberculeux lisses une nouvelle espèce baptisée M. prototuberculosis. L’échelle représente la distance de Hamming. [9]

 

La co-évolution hôte pathogène

Ces bacilles tuberculeux lisses auraient une origine de 2,6 à 2,8 millions d’années et ils ont été isolés sur des patients atteints de la tuberculose. Par conséquent, le dernier ancêtre commun entre ces souches lisses et ces souches rugueuses pouvait causer la tuberculose. Ceci confirme que la tuberculose n'est pas récente et beaucoup plus vieux de plusieurs millions d’années (plus vieille que la fièvre typhoïde et la malaria). Ces souches lisses ont été isolées en Afrique, là où les premiers hommes furent sans doute affectés. L'opposition entre la diversité génétique de ses souches lisses et l'expansion clonale internationalement est à mettre en parallèle avec l’histoire évolutive de l'homme (l'hypothèse "OUT OF AFRICA"). Ceci serait dont une preuve de l'existence d'une co-évolution entre l'Homme et l’agent de la tuberculose. [16]

La longue interaction entre humains et les bacilles tuberculeux est impliquée dès lors dans des processus de sélections naturelles. Cela va de pair avec les mutations non synonymes des gènes codant pour les antigènes, des toxines,... Ceci conduit à réfléchir sur l'immunothérapie et le risque de faire émerger de nouveau variant en contribuant à l’émergence de souche multi résistance. [9]

Bibliographie

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